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Focus sur OREDUI, Entreprise Sentinelle EBG

Le 18 octobre 2023, cinq entreprises du parc d’activités (Groupe ARTHES, DSM-FIRMENICH, LMR Naturals, OREDUI, PARFEX) se sont engagées à mettre en place des actions fortes en faveur de la biodiversité, à travers la signature de la charte des « Sentinelles EBG ». En adhérant à cette charte, les entreprises se sont engagées à agir sur 3 axes : la structuration d’une stratégie d’entreprise en faveur de la biodiversité, la préservation de la trame verte et de la trame noire du parc d’activités. Mêlant critères obligatoires et optionnels, cet engagement des entreprises Sentinelles doit permettre de maximiser la contribution des acteurs économiques au maintien du vivant.


En ce mois de février 2025, retour sur les actions mises en œuvre par l’Entreprise Sentinelle « OREDUI », à travers l’interview de Oriane Thiry-Schmid (Responsable Environnement et Coordinatrice RSE) .

 

Quelles actions avez-vous mis en place pour structurer votre stratégie d’entreprise en faveur de la biodiversité ?


Conformément à notre engagement, nous avons commencé par identifier une personne référente, en interne, chargée de suivre et de piloter les actions en lien avec la biodiversité. En tant que Responsable Environnement et coordinatrice RSE, il a logiquement été convenu que j’intègre ce volet à mon périmètre d’intervention ; sachant qu’en tant qu’entreprise certifiée ISO 14001 et résolument engagée dans une démarche de transition écologique, le sujet du vivant était déjà intégré, de façon plus ou moins directe, à nos plans d’actions.

 

Pour ce qui concerne ma sensibilisation-formation aux enjeux inhérents à la biodiversité, j’ai effectué un parcours de formation articulé autour des sciences du vivant et de la gestion de projets environnementaux. Je suis par ailleurs engagée et très sensibilisée sur ces sujets. Le dépôt de notre dossier dans le cadre de la démarche des « Entreprises Engagées pour la Nature » (EEN) porté par l’Office Français de la Biodiversité, m’ a également permis de mieux cerner les interrelations entreprises-Biodiversité, et nos liens d’impact-dépendance vis-à-vis des Services Ecosystémiques.

 

Dans ce contexte, notre réflexion stratégique a d’abord consisté à analyser notre chaîne de valeur par le prisme de la biodiversité : nous voulions avoir un regard global sur les impacts de nos différentes activités (approvisionnement, traitement, exutoires…) afin de cerner les enjeux les plus significatifs. Ce travail nous a également permis de prendre la pleine mesure de notre rapport au vivant, y compris dans nos process industriels : notre activité de traitement des effluents via notre station d’épuration biologique est intrinsèquement lié à la biodiversité par la biomasse bactérienne qui dégrade les pollutions organiques (60 % des tonnages d’OREDUI sont traités par cette biomasse).

 

Forts de ce travail préparatoire, nous avons identifié trois grandes catégories d’enjeux parmi les cinq facteurs d’érosion de la biodiversité: la préservation des ressources naturelles, la prévention du risque de pollution et l’adaptation au changement climatique.

 

Le plan d’actions que nous avons déposé dans le cadre de notre candidature au programme EEN s’inscrit dans la continuité de cette analyse préalable et s’articule autour des axes suivants :


  • Développer des boucles d’écologie industrielle au travers de la valorisation matière et de la réutilisation de l’eau (en interne et en externe)

  • S’inscrire dans la trame noire

  • Végétaliser nos plateformes industrielles

  • Favoriser les espaces disponibles pour la biodiversité

  • Diminuer nos consommations d’énergies

  • Utiliser des énergies alternatives telles que le Dielix 100

  •  S’adapter au changement climatique en limitant les émissions de CO2

  • Traiter les déchets spéciaux localement avec les meilleures techniques de décontamination possibles afin de réduire la pollution liée au secteur du déchet

 

En tant qu’entreprise spécialisée dans le traitement et la valorisation des déchets spéciaux, notre activité est directement calquée sur le mode de fonctionnement des écosystèmes où le déchet est systématiquement converti en ressources. Nous essayons d’appliquer ce principe de circularité (pierre angulaire du biomimétisme) à l’ensemble de nos usages et process : en développant autant que faire se peut la valorisation matière (ex. de la valorisation des plastiques industriels souillés après lavage et décontamination), en réutilisant l’eau dans les process industriels (notamment pour le lavage du plastique, ou pour les réserves d’eau d’extinction). Cette quête de circularité s’accompagne d’une stratégie de réduction des pollutions et des impacts carbone liés au process de traitement et de valorisation des déchets, en intervenant notamment sur la diminution des consommations et l’utilisation d’énergies alternatives.

 

Dernier élément concernant notre positionnement stratégique en lien avec la biodiversité, nous participons activement aux démarches collectives portées sur notre territoire, qu’il s’agisse des projets environnementaux pilotés par l’association EBG dont OREDUI est une des entreprises fondatrices (démarches d’EIT, actions en faveur de la biodiversité, participation au projet de composteur partagé…), ou par d’autres partenaires positionnés sur ces thématiques.

 

Quelles actions avez-vous mis en place pour préserver la trame verte du parc d’activités ?


Pour contribuer à la préservation de la trame verte du parc d’activités, et malgré certaines contraintes liées à nos activités, nous avons établi une charte biodiversité (pour partie inspirée des ressources du groupe Veolia, et notamment du « guide de gestion écologique ») que nous avons fait signer à notre prestataire en charge de l’entretien des espaces verts. En vertu de cette charte notre entreprise s’engage à :


  • Limiter les tontes rases et privilégier les fauches tardives

  • Entretenir ses espaces verts isolement de manière à maintenir des biotopes variés

  • Maintenir des espaces de prairie et en recréer

  • Privilégier les plantations d’essences locales et lutter contre les espèces invasives

  • Aménager des espaces permettant l’accueil et l’abri de la faune

  • Limiter les arrosages

  • N’utiliser aucun produit phytosanitaire dans l’entretien de ses espaces verts


Dans le cadre de notre participation aux actions collectives portées par l’association EBG, nous soutenons le plan d’actions mis en place en faveur des pollinisateurs sauvages : nous avons installé un « dorlotoir » sur une partie enherbée de notre site et avons semé des graines de fleurs mellifères (végétal local). Nous avons eu la chance d’accueillir pléthore de cocons d’osmies dès la première année de mise en fonctionnement (en 2023). Dans le prolongement, nous organisons des actions à dimension participative, notamment via le concours « OREDUI côté vert » pour valoriser entre autres, la biodiversité ordinaire présente sur site. Afin de renforcer cette culture d’entreprises en faveur du vivant, nous nous fixons pour objectif de mobiliser nos collaborateurs/trices afin qu’ils puissent mettre en place 5 nichoirs-habitats supplémentaires à horizons 2025-26 (chauve-souris, hérissons…).

Enfin, nous voudrions expérimenter un projet de végétalisation sur un de nos bâtiments industriels d’ici 2026.


Quelles actions avez-vous mis en place pour préserver la trame noire du parc d’activités ?


Là encore, il s’agit pour notre entreprise de composer avec justesse entre les exigences de sûreté-sécurité liées à nos activités industrielles et nos engagements en faveur du vivant. Ceci étant dit, pour préserver la biodiversité nocturne, plusieurs mesures ont d’ores et déjà été mises en place parmi lesquelles le passage au 100 % LED pour l’ensemble des éclairages du site.

Nous menons actuellement une étude afin de déterminer les zones du sites où il conviendrait de revoir le système d’éclairage, en identifiant trois types des parcelles :  celles où l’extinction totale semble possible, celles où il semble pertinent de mettre en place un système basé sur la détection de mouvements, et celles qui nécessitent de rester éclairées (compte tenu des enjeux de sécurité) mais qui pourraient être équipés de systèmes moins impactants en termes de pollution lumineuse, en jouant sur l’orientation et la couleur des lumières émises.

Cette étude doit être mise en œuvre et finalisée au premier trimestre 2025.




 
 
 

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